Cinq siècles de Smic, soit 8 millions d’euros, pour Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan. Qui dit mieux ? Salariés et retraités semblaient avoir intégré l’idée qu’il fallait dorénavant se serrer la ceinture, de gré ou de force. La plupart des PDG du CAC 40 ont d’ailleurs vu leur rémunération annuelle baisser, pour s’établir en moyenne à 3,6 millions d’euros en 2008 (-20% par rapport à 2007) et à 2,5 millions d’euros en 2009 (-7%). A l’origine de la diète : la fonte voire la disparition des rémunérations variables, conditionnées aux performances de l’entreprise. Ainsi, les revenus de Carlos Ghosn ont bien baissé, passant de 2,6 millions d’euros en 2007 à 1,2 million en 2008 et en 2009 (hors stock-option).
Sauf qu'on ne pouvait pas chiffrer, jusqu'à hier, la très juteuse rémunération que Carlos Ghosn touche en plus au titre de PDG du constructeur japonais Nissan (dont Renault détient 44,4% du capital). C'est désormais possible, à la faveur d'un changement législatif au Japon. On apprend donc que Ghosn a touché 6,8 millions d'euros sur le dernier exercice de Nissan, qui s'étend du 1er avril 2009 au 31 mars 2010 (1). Ce qui en fait le patron le mieux payé du Japon, devant le PDG de Sony. Si l'on additionne ses deux rémunérations (soit 8 millions d'euros), Carlos Ghosn touche près de deux fois le salaire du patron français le mieux payé (le PDG de Danone, Franck Riboud, avec 4,4 millions d'euros).
Renault explique qu'au global, la rémunération des membres du conseil