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Libération
TRIBUNE

Après la crise, quelle gouvernance ?

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Les controverses du progrès
publié le 25 juin 2010 à 0h00

Faillite des marchés financiers, équilibre environnemental menacé, multiplication des risques de conflits, essoufflement des systèmes démocratiques : la crise est protéiforme. Ce qui l’est moins tient dans l’incapacité générale des Etats à affronter des situations qui dépassent leurs compétences nationales. Pour appréhender ce contraste, nous avons profité des états généraux du Renouveau pour réunir Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et Aurélie Trouvé, coprésidente de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac France). Alors, après la crise, quelle gouvernance ?

Débat animé par MAX ARMANET Retranscrit par YOANN DUVAL Dessin Matthias Lehmann

Aurélie Trouvé, coprésidente de l'Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne (Attac France).

Pascal Lamy directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)

Pascal Lamy : Premier constat, la crise a effectivement révélé un défaut de gouvernance globale dans le système international et particulièrement dans le secteur de la finance. Les grands pays ont réagi et la création du G20, c'est-à-dire le passage d'un conclave des huit pays les plus développés à une structure à vingt pays, marque la prise de conscience du monde tel qu'il est devenu. Une page vient de se tourner. Deuxième constat : si la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Indonésie, le Mexiq