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Vains efforts pour souder le G20?

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Sommet. Les grandes puissances divergent sur les méthodes pour lutter contre la crise mondiale.
publié le 25 juin 2010 à 0h00

Elle semble bien loin la belle unanimité des pays du G20 au lendemain d’une crise financière qui n’en finissait pas de se transformer en une crise économique. C’était à Washington en septembre 2008, puis à Londres en avril 2009 et à Pittsburgh il y a tout juste un an. Cette fois, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont rendez-vous samedi soir à Toronto après un sommet informel du G8 aujourd’hui à Huntsville, à 200 kilomètres de la capitale de l’Ontario.

«Dilemme». Politique publique, taux de change, régulation financière, taxe bancaire… Tous les sujets sont sur la table. Tout est là a priori pour coller au plus près à la feuille de route du G20 de Pittsburgh, lorsque ce dernier écrivait noir sur blanc : «Parvenir à une croissance mondiale solide, durable et équilibrée.» Le hic, c'est que non seulement l'économie mondiale semble bien loin de cet idéal, mais les sujets de discordes ne manquent pas. Ainsi, les discussions pourraient tourner court sur la question du soutien à la timide reprise de l'économie.

Accusée par les Etats-Unis de ne pas en faire assez pour soutenir la croissance mondiale, l'Allemagne a déclenché un tir de barrage sur sa politique de rigueur. «Nous, les Européens, et en particulier en Allemagne, sommes d'avis que réduire les déficits est indispensable pour une croissance durable à laquelle nous voulons tous parvenir», déclarait cette semaine la chancelière, Angela Merkel. C'est cette priorité accordée aux considérat