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Libération

Obama arrache un compromis sur la régulation

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Vendredi, le Congrès américain s’est entendu pour durcir le contrôle de Wall Street.
publié le 26 juin 2010 à 0h00

Barack Obama n'est pas arrivé les mains vides au G20. A quelques heures de son départ pour Toronto, les deux chambres du Congrès sont parvenues à un accord sur la réforme de la régulation financière. Le texte de 2 000 pages sera passé au vote mardi, avant les vacances parlementaires. Mais pour le président américain, il s'agit déjà d'une victoire contre Wall Street, que ce projet de loi rendra, selon lui, «plus responsable».«Nous sommes sur le point d'adopter la réforme financière la plus forte depuis celles qui a suivi la Grande Dépression» post-1929, s'est félicité Obama. L'Association américaine des banques (ABA) a dénoncé le texte qui prévoit de «nouvelles restrictions» nuisibles à leur activité. Notamment spéculative.

Les démocrates n’ont toutefois réussi à imposer qu’une version édulcorée de la «règle Volcker», visant à restreindre l’activité de spéculation des banques pour leur propre compte. Ces dernières pourront finalement investir jusqu’à 3% de leurs fonds propres dans les fonds spéculatifs et les fonds de capital-investissement. Quant à l’idée de superviser le marché des dérivés, accusé d’être à l’origine de la crise, elle a aussi été revue à la baisse. Seuls les plus risqués devront être commercialisés séparément et dans des entités qui ne reçoivent pas d’argent public. Enfin, le coût de la réforme, estimé à 22 milliards de dollars (17,80 milliards d’euros), sera en partie financé par un fonds de 19 milliards de dollars prélevé auprès d