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Libération

Obama et Sarkozy, les deux ravis du G20

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Toronto . Les deux présidents tirent chacun un bilan positif du sommet, mais pas pour les mêmes raisons.
publié le 29 juin 2010 à 0h00

Ils se sont vus (pas au point de partager un hélico, une bière, ou une réunion à deux), mais n’ont pas tout à fait vu le même sommet. C’est le principe des clubs où l’unité s’affiche mais où chacun revendique des victoires sur son propre agenda. Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont ainsi livré dimanche soir une interprétation un brin opposée des acquis du G20. Sur le fond comme sur la forme : plutôt internationaliste et répondant aux questions à la volée pour le premier; très américano-centré et choisissant les journalistes présélectionnés pour le second…

Les taxes d'abord pour le chef de l'Etat français. «La taxe bancaire figure pour la première fois dans un communiqué officiel du G20», s'est-il félicité. «Certains pays imposent une taxe financière, d'autres ont choisi une approche différente», relativise le texte final. A propos de «la taxe sur les transactions financières, la France et l'Allemagne ont arraché à la dernière minute un paragraphe», loue le Français. En fait, une timide allusion dans le doc final : «Nous attendons avec intérêt les résultats du groupe consultatif […] des Nations unies sur le financement de la lutte contre le changement climatique qui se penche, entre autres, sur le financement novateur.»

Obama, lui, préfère parler sécurité alimentaire. Et louer son projet de loi de réforme financière. «L'Europe est en train de le faire, nous, on l'a fait», a-t-il déclamé. «Les réformes se feront» globalement <