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Libération

Porcs de la discorde à l’Assemblée

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publié le 29 juin 2010 à 0h00

«Un leurre pour les éleveurs, une bombe pour l'environnement.» C'est ainsi que France Nature Environnement a dénoncé l'adoption en commission d'un amendement du député UMP Marc Le Fur, simplifiant l'installation d'élevages, notamment porcins. Samedi, une cinquantaine d'associations ont déposé des algues vertes devant la permanence de l'élu à Lamballe (Côtes-d'Armor), alors que la loi de modernisation agricole arrive à l'Assemblée aujourd'hui.

Que dit cet amendement ?

«Le but, c'est de pouvoir moderniser les installations, explique Marc Le Fur à Libération. On ne veut pas augmenter la production mais la maintenir.» Cosigné par une cinquantaine de députés, l'amendement a été ajouté à la loi de modernisation agricole lors de son examen en commission, mi-juin. Contre l'avis du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire. Il relève le seuil à partir duquel une nouvelle installation d'élevage passe du régime de déclaration (le plus simple) à celui d'autorisation (avec étude d'impact et enquête publique). Pour les porcs, le seuil passerait de 450 emplacements à 2 000. «Cela va affaiblir la capacité de l'Etat à maîtriser les sources de pollution de l'élevage», déplore Gilles Huet, délégué général d'Eau et rivières de Bretagne.

Pourquoi la Bretagne est-elle en première ligne ?

La question de la qualité de l'eau y est sensible. Le plan de lutte contre les algues vertes présenté en février préconisait «une évolution des systèmes de production vers des systèmes à très basses f