La réélection inéluctable de la présidente du Medef, le 1er juillet, interpelle beaucoup de chefs d'entreprise qui ne se sentent pas représentés par la principale organisation patronale. Le mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance) rappelle que 69% des patrons considèrent leur organisation patronale comme non représentative (sondage Opinion Way, novembre 2009).
Les petites et moyennes entreprises (PME) et les très petites entreprises (TPE), quoiqu’encensées par une mode politiquement correcte, n’en demeurent pas moins délaissées, pas réellement entendues, ignorées des médias, méprisées des grands groupes, sans pouvoir faire face à ce qu’on leur impose (ainsi que le montre l’exemple récent de la représentativité syndicale dans les TPE à laquelle 98% des chefs d’entreprises sont opposés).
Des PME qui se sentent victimes, au point que les instances politiques se sentent obligées de nommer un médiateur de la sous-traitance. Ne serait-ce pas aux donneurs d’ordre eux-mêmes de s’attaquer à cette problématique et à l’organisation patronale de s’approprier ce sujet avec pragmatisme et transparence ? Qui a entendu la commission supposée traiter ce sujet au sein du Medef ? Les organisations patronales ne sont pas conçues pour représenter et défendre les intérêts de toutes les entreprises, mais seulement ceux de leurs plus gros adhérents. Quant aux patrons, ils sont 8% à adhérer à un syndicat patronal. Les dirigeants de ces mêmes organisatio