Ce devait être en mars, puis le calendrier a glissé. Ce sera ce matin. Aujourd’hui, Stéphane Richard, le directeur général de France Télécom présente «le projet». «Son» projet. Fixer un cap crédible pour les cinq ans à venir, et chiffrer les budgets pour y parvenir. Traditionnel, l’exercice est cette fois à haut risque. Thierry Breton, avait lancé «Ambition 2005», un plan sur trois ans pour redresser l’opérateur au bord du gouffre. Didier Lombard avait pris le relais avec «Next», et imposé sa vision de la convergence entre le fixe et le mobile autour de la marque Orange et de la production de contenus. L’opérateur semblait sur les rails jusqu’au traumatisme de l’automne dernier, avec la médiatisation des suicides et la mise en cause des méthodes brutales de management du groupe. Jeudi l’action est tombée en séance à 14 euros, sa cote la plus basse depuis 2002.
Du coup, l'attente autour du plan de Stéphane Richard est immense. Un manager la résume ainsi : «Depuis l'affaire des suicides, on a lâché la bride aux salariés. Mais quid du business ? Les résultats sont en chute libre. C'est quoi notre avenir maintenant ? Il faut que les gens aient une perspective pour qu'ils bossent sans qu'on leur mette la pression.»
Jusqu'à présent, Stéphane Richard, l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, a évité le faux pas. Mardi, le patron d'Orange a donné la primeur des grands axes de son plan aux représentants syndicaux et répondu aux questions. Satisfaction dans les r