Régulièrement donnée partante de la direction d'Areva, Anne Lauvergeon a finalement été maintenue, comme l'avait annoncé Libération, à la tête du groupe nucléaire public français par le président Nicolas Sarkozy.
Des rumeurs de presse avaient régulièrement circulé sur un départ prochain de cette patronne emblématique dont le mandat expire en juin 2011, notamment au moment de l’échec fin décembre du consortium français à décrocher un contrat géant de 20 milliards de dollars à Abou Dhabi.
Cet échec avait mis en lumière les problèmes de coordination de la filière nucléaire française, sur fond notamment de divergences entre Anne Lauvergeon et le nouveau patron d’EDF, Henri Proglio.
Nicolas Sarkozy avait alors demandé à l'ex-PDG d'EDF, François Roussely, de rédiger une étude devant donner des pistes à l'Etat sur «l'évolution du nucléaire civil à l'horizon 2030» dans l'Hexagone. Car l'Etat va «mettre de l'ordre» dans la filière, avait assuré le président mi-mars.
Le rapport a été remis à l'Elysée mi-mai et classifié secret-défense. Selon le quotidien Les Echos, il proposerait de créer un groupement d'intérêt économique (GIE) regroupant les grands acteurs de l'industrie nucléaire française, qui serait chargé de «défendre les couleurs de la France à l'étranger».
«Atomic Anne»
Le document «donnera lieu à des décisions dans les semaines qui vie