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Libération

France Télécom rêve de 300 millions de clients

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publié le 6 juillet 2010 à 0h00

«Conquêtes 2015», le projet d’entreprise présenté hier par Stéphane Richard, le patron de France Télécom, peut-il redynamiser les troupes et doper la croissance de l’opérateur ?

10 000 recrutements sur trois ans, est-ce suffisant ?

La moyenne d'âge des 100 000 salariés de France Télécom en France s'établit à 47 ans. Il s'en suit une hémorragie de départs en retraite, jusqu'à 24 000 selon la CFE-CGC, sur la période 2012-2014. En 2010, grâce à 3 500 recrutements, l'opérateur va, pour la première fois depuis longtemps, stabiliser ses effectifs. En annonçant hier 6 500 embauches pour 2011-2012, il n'arrivera pas tout à fait à compenser les départs, ce que regrettaient hier les syndicats. Pour Sébastien Crozier (CFE-CGC), la clé se trouve du côté de l'Etat : «Il pourrait décider que ce qui relève du domaine public [comme l'exploitation des fréquences pour le mobile, ndlr] soit géré en France.» Les plateformes d'appels resteraient ainsi dans l'Hexagone.

Les 900 millions d’euros sur trois ans alloués au contrat social vont-ils résorber le malaise social ?

«On avait une forte attente. Cela va plutôt dans le bon sens», réagit Christian Mathorel, de la CGT. Qui demande une négociation sur l'emploi de cette somme. Celle-ci ne devrait pas rebuter les investisseurs, l'œil rivé sur les dividendes, et auxquels Richard a promis la stabilité. Si l'on met en regard des 900 millions les gains de productivité et la baisse d'autres coûts, la somme nette allouée à la rénovation sociale, - réhumanisation des centres d'appel, du travail en boutique… -, n'est plus que de 100 millions par an sur 2010-2012, confie l'opérateur. A comparer a