A première vue, que de bonnes nouvelles pour les clients des banques, irrités par les intitulés abscons des brochures tarifaires ou les ponctions surprises pour des frais pas toujours explicites. Hier, Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, a accusé réception d’un rapport de deux «experts», sur le sujet inépuisable de la tarification bancaire, ses zones d’ombre et ses excès. Et elle a repris à son compte quelques-unes des préconisations.
Comme celle-ci : regrouper dans un encadré, en tête de la brochure, le prix d’une dizaine de services les plus utilisés. Ou celle-là : harmoniser les sommaires des mêmes brochures et unifier le lexique en s’appuyant sur un glossaire commun. Et, plus ciblé et visant les budgets fragiles : proposer un «pack sécurité», avec une carte «antidépassement» et un plafonnement des frais pour incidents bancaires.
«Tous ces objectifs sont louables», a aussitôt commenté l'UFC-Que Choisir. «Mais comment peut-on faire confiance encore aux banques ?» a poursuivi l'association, auteure il y a peu, d'une étude qui épinglait l'explosion des commissions bancaires, - 15 milliards d'euros pour la seule année 2009 - et l'opacité des tarifs.
De fait, toutes les bonnes idées couchées dans le rapport sont laissées à la bonne volonté des banquiers.
Les auteurs du rapport ainsi que la ministre parient sur l'autorégulation. Sans réelle surprise, souligne Cédric Musso de l'UFC-Que Choisir puisque «le premier auteur, Georges Pauget est l'ex-patron