C’est un match inédit et féroce que se livrent depuis un mois la Française des jeux et le PMU. S’ils gardent tous les deux leurs prérogatives dans leurs réseaux physiques que la loi n’a pas - encore ? - remise en cause, les deux ex-monopoles se retrouvent, pour la première fois de leur histoire, en concurrence frontale sur les marchés émergents des paris sportifs et demain du poker sur Internet. Avec deux stratégies, deux cultures et deux offres très différentes pour une seule place à la clé, celle de nouveau numéro 1 du pari en ligne sur la toile hexagonale. Survol de la confrontation.
La culture Internet
Le PMU a l'avantage d'être parti bien avant la Française des jeux à l'assaut des internautes. Dès 2003, le pari mutuel urbain proposait ses premiers paris en ligne - et maintenant sur mobiles - loin de l'image du «papy gitane maïs», comme le dit son nouveau PDG, Philippe Germond. Alors que la Française des jeux n'a enregistré que 43 minuscules millions d'euros de paris sportifs en ligne en 2009, Pmu.fr a reçu 660 millions d'euros d'enjeux. Les offres qu'ont concoctées les deux sites dans la perspective de l'ouverture du marché sont très différentes. Désireux de se diversifier très vite dans les paris sportifs, le PMU s'est associé au bookmaker irlandais Paddy Power, qui lui fournit sa cote sur des milliers de compétitions et son expertise acquise sur le très compétitif marché anglais. L'objectif : convaincre une bonne partie des 30