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Interview

«La migration vers l’offre légalisée de paris en ligne fonctionne»

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Jean-François Vilotte, président de l’autorité du jeu sur Internet, dresse un premier bilan, un mois après l’entrée en vigueur de la loi autorisant les paris sportifs :
publié le 9 juillet 2010 à 0h00

Ancien directeur de cabinet de Jean-François Lamour au ministère des Sports, ex-directeur général de la Fédération française de tennis, le haut fonctionnaire Jean-François Vilotte est le président de l'Arjel, la toute nouvelle Autorité de régulation du jeu en ligne. Presque un mois après l'ouverture officielle des paris en ligne à la concurrence et à quelques heures de la clôture de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, il dresse pour Libération un premier bilan.

Quels enseignements tirez-vous de ces premières semaines de libéralisation du marché ?

Le principal enjeu, on l’a dit et répété, était de faire basculer une offre de paris en ligne essentiellement non contrôlée vers un nouveau dispositif sécurisé et régulé. Ce que je peux vous dire, c’est que quatre semaines après l’ouverture, le montant des mises représentait plus de 80 millions d’euros avec environ 1 million de comptes enregistrés auprès des opérateurs agréés. Un chiffre conforme à nos prévisions.

Et donc, qu’est-ce que cela signifie ?

Si l’on considère l’activité «légale» de paris sportifs en ligne en 2009, le chiffre était de 50 millions d’euros en France. 50 millions de mises réalisées sur l’unique site autorisé avant le 13 juin c’est-à-dire celui de la Française des jeux, alors même que l’on peut estimer que ce montant ne représentait que 5% des mises réelles en France, soit environ 1 milliard d’euros pour les paris sportifs. En moins d’un mois, nous avons ramené dans la légalité plus que ce qui a été parié en un an sur le seul site officiellement autorisé dans l’ancien système ! Nous y voyons la preuve que la migra