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Golfe du Mexique : la fuite colmatée, à moins que...

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Pétrole . Les autorités restaient prudentes vendredi sur le succès de l’opération visant à stopper la fuite du gisement sous-marin de BP.
publié le 17 juillet 2010 à 0h00

«Ce nouvel entonnoir est une bonne nouvelle, mais il est important que nous gardions la tête froide.» Barack Obama a préféré rester prudent, vendredi, en commentant l'installation du dispositif qui a permis de colmater la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique. C'est que, depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon en avril, les espoirs d'une amélioration ont souvent été déçus. Même BP est restée simple dans sa communication : «Les résultats sont encourageants, s'est contenté d'expliquer Kent Wells, vice-président du géant pétrolier. C'est bon de voir que le pétrole ne s'échappe plus.» Les tests sur la fiabilité du système vont encore durer 48 heures.

L’hémorragie de pétrole a donc, du moins pour le moment, cessé.

Mais «il est encore trop tôt pour clamer victoire et il reste encore beaucoup de travail à faire», a commenté le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal. Entre les dégâts sur l'écosystème, les impacts sur la pêche et les conséquences pour le tourisme, très important dans la région, le bilan sera particulièrement lourd pour la région. Même s'il est encore «très difficile de prédire les conséquences de la catastrophe», selon un scientifique de l'agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). D'après les évaluations, ce sont 2,3 à 4,5 millions de barils de brut qui se sont échappés dans le golfe depuis le naufrage de la plateforme exploitée par BP. Pour le géant pétrolier aussi, le bilan de la marée noire ser