«J'ai un bon salaire pour le travail que je fais»,«Mon manager m'aide»,«J'ai des opportunités pour évoluer»,«Mon environnement et mes conditions de travail sont bons»… Depuis quelques semaines, ces assertions s'affichent sur des grands panneaux de 2 mètres sur 3 dans les espaces réservés au personnel des hypermarchés de Carrefour en France.
Ces 7 commandements incarnent le volet ressources humaines (RH) du plan stratégique à cinq ans impulsé par Lars Olofsson. Depuis qu'il est arrivé à la tête du numéro 2 mondial de la distribution, en 2009, il doit redorer le blason de l'enseigne et de son cours en Bourse. Qui ne cesse de s'effriter depuis que Bernard Arnault et Sébastien Bazin (respectivement patrons de LVMH et de Colony Capital) ont investi 4 milliards d'euros, devenant les principaux actionnaires du groupe. Olofsson veut «réinventer l'hyper» et faire de Carrefour «le commerçant préféré des Français».
Présenté au début du mois en comité de groupe par le nouveau patron de Carrefour France, James McCann, le volet RH du plan a stupéfié les représentants de salariés. «On se demande si c'est la réalité ou des objectifs», note le délégué central FO Michel Enguelz. Carrefour userait-il de la méthode Coué, en jouant sur l'ambiguïté de l'affirmatif ? «On est dans de la com, tranche le syndicaliste. Ils se foutent de notre gueule.»
Contacté par Libération, le groupe n'a pas voulu commenter ce qui