L’Amérique a passé le week-end les yeux rivés sur le golfe du Mexique, dans l’attente du résultat des tests cruciaux menés par BP depuis jeudi soir. Barack Obama, parti se reposer en famille dans le Maine, était tenu informé heure par heure de l’évolution de la situation.
Depuis que le groupe britannique a fermé les valves de l’entonnoir, qui fait office de couvercle au sommet du puits endommagé, plus une seule goutte de pétrole ne s’en échappe. Une image à peine croyable, trois mois après l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, que les chaînes de télévision américaines n’ont cessé de relayer. Les ingénieurs de BP sont à pied d’œuvre nuit et jour depuis lors, pour évaluer la résistance du puits.
Prévus pour durer quarante-huit heures, les tests ont été prolongés de vingt-quatre heures et devaient s'achever hier soir. «Il n'y a aucun indice que le puits ne résiste pas» à la pression du flot de pétrole, a affirmé le vice-président de BP, Kent Wells, avant de préciser que celle-ci montait plus lentement qu'espéré. Trop forte, la pression peut provoquer une explosion, mais trop faible elle peut être signe d'une nouvelle fuite. D'où l'extrême vigilance de BP. D'autant que le puits de pétrole s'enfonce 4 kilomètres sous terre. Les seules informations dont disposent les ingénieurs à cette profondeur proviennent de deux robots télécommandés sous-marins.
Thad Allen, responsable des gardes-côtes américains, chargé des opérations sur place pour le gouvernement, est le se