Les mesures censées permettre une meilleure prise en charge de la pénibilité dans le cadre du projet de réforme des retraites est «inacceptable en l'état», a jugé lundi la Fnath, importante association de personnes handicapées et malades.
«Le volet pénibilité du projet de loi constitue en effet une succession d'injustices», estime l'association dans un communiqué, alors que le gouvernement s'est dit prêt à des «propositions complémentaires» sur ce point.
Le projet de loi, examiné à partir de mardi par les députés en commission des affaires sociales, prévoit que les personnes présentant une incapacité d’au moins 20% puissent conserver le droit de prendre leur retraite à 60 ans, alors que la réforme envisage un report de deux ans de l’âge légal de départ.
«Produits cancérigènes»
Pour la Fnath, le dispositif «ne repose que sur l'incapacité physique» et, de ce fait, oublie de «nombreuses situations, telle l'exposition à des produits cancérigènes». L'association souligne aussi «que la plupart des personnes concernées ne travaillent plus depuis longtemps à cet âge».
La Fnath propose donc «la création d'une allocation de cessation anticipée d'activités pour les travailleurs exposés à des métiers pénibles, sur le modèle de ce qui existe déjà pour les travailleurs de l'amiante», d'un montant égal au Smic et «versée au maximum sept ans avant l'âge de départ en retraite (en moyenne les ouvriers vivent sept ans de moins que les cadres)».
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