Bosch, Continental, Goodyear Dunlop, Hewlett-Packard… Les sacrifices de salariés sont monnaie courante depuis plusieurs années. Mais la garantie de l’emploi qui est censée en constituer la contrepartie est souvent de courte durée.
Bosch, toujours dans le flou En 2004, à Vénissieux (Rhône-Alpes), les salariés de l'usine Bosch ont voté à 98% en faveur d'un plan qui prévoyait le passage de 35 à 36 heures hebdomadaires sans contrepartie de salaire, la perte de 6 jours de RTT sur 20, le gel de toute augmentation collective pendant trois ans, l'arrêt du paiement des jours de l'Ascension et de la Pentecôte et la réduction de la majoration des heures de nuit. A l'époque, les productions du site arrivaient en fin de vie et 300 emplois - sur 820 - étaient menacés. La solution proposée par Bosch était simple : si les salariés français devenaient moins chers, le groupe se résoudrait à investir 20 millions d'euros.
Six ans plus tard, que reste-t-il de cette assurance ? Les salariés sont de nouveau dans l’incertitude. Un plan de 150 départs volontaires est déjà en cours. La division diesel de Bosch, dont relève Vénissieux, a annoncé qu’elle n’investirait pas à nouveau sur le site. Or, dès 2011, la production actuelle du site va entamer sa fin de vie. Au-delà de 2013, l’usine n’a tout simplement aucun avenir.
Pour Guy Fernandez, de la CGT, les baisses de coûts salariaux consenties par les travailleurs ne pèsent pas dans la stratégie d'un groupe. «En 2004, le groupe voulai