Pour favoriser leur retour aux sources, les 1 150 salariés de l’usine General Motors de Strasbourg sont prêts à se serrer la ceinture. Lundi, lors d’un référendum consultatif organisé jusque tard dans la soirée par trois syndicats, dont la CFDT majoritaire, ils ont approuvé à 70% le projet de reprise du site par GM Company, la société née des cendres de leur ex-maison mère, General Motors Corporation, qui avait souhaité se débarrasser d’eux. Ils ont ainsi implicitement accepté les exigences du groupe automobile américain, qui réclamait une baisse de 10% du coût de la main-d’œuvre pour s’engager. Au menu : gel des salaires pendant deux ans, suppression de l’intéressement jusqu’en 2013 et abandon de six jours de RTT sur seize.
Il y a deux mois, le scénario actuel semblait inenvisageable. Le site de Strasbourg, où sont fabriquées des boîtes de vitesses automatiques, avait été mis en vente en 2008 alors que General Motors Corporation, en pleine crise, cherchait des liquidités. L’affaire s’est enlisée. Pendant deux ans, les salariés ont vécu au rythme des rumeurs. Les pistes de repreneurs chinois, allemand et belge ont été avancées. Avec, à chaque fois, des craintes sur l’impact social et sur la capacité des candidats à piloter un site industriel de cette envergure.
Euro symbolique. Coup de théâtre en juin, lorsque GM Company dépose une offre à un euro symbolique, sans conséquences pour l'emploi. Sorti des turbulences, le groupe américain souhaite finalement repren