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Libération
POUR COMPRENDRE

Vents contraires sur la réforme du ciel

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aviation . Les syndicats sont partagés sur le projet de fusion européenne de l’espace aérien.
publié le 21 juillet 2010 à 0h00

Pour ou contre la grève. Deux positions syndicales s’affrontent autour de la réforme du ciel européen. A ma gauche, la CGT , alliée à la CGC, à FO et à l’Unsa (les autonomes). Pour la troisième fois depuis le début de l’année, cette coalition appelle à la grève et refuse le projet de fusion européen du ciel. 20% des vols devraient être annulés aujourd’hui à l’aéroport de Roissy et 50% à celui d’Orly.

A ma droite, et opposée à la grève, le SNCTA (Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien), premier syndicat chez les aiguilleurs du ciel, les plus concernés par la réforme.

Celle-ci, voulue par l’Union européenne, consiste à regrouper les pays du continent au sein de 9 blocs, au lieu des 27 espaces nationaux morcelés, et donc à visibilité réduite. Cette solution promet des trajets raccourcis (17 kilomètres par vol) et un bilan plus écologique.

La France ferait monter dans son groupe l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, pour former le bloc le plus important (55% du trafic européen au total).

Depuis que Dominique Bussereau, le ministre des Transports, a pris nettement position pour une fusion des services nationaux, l'intersyndicale menée par la CGT est vent debout, et derrière elle, au-delà des aiguilleurs du ciel, tous les personnels de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile). Sur ses 10 000 fonctionnaires, 8 000 agents sont concernés, dont 4 000 contrôleurs aériens : «Nous, on dit que la fusion va impacter toute la chaîne de méti