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Libération

A GM Strasbourg, «gros hic» et «couillonnade»

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Social . La reprise du site semblait bien engagée après le vote de mardi. Mais les syndicats dénoncent l’accord.
publié le 22 juillet 2010 à 0h00

Juristes et avocats phosphorent. A la demande des syndicats, ils planchent sur l'éventuel accord de reprise du site strasbourgeois de General Motors (GM) par l'américain GM Company. Mardi matin, les choses semblaient claires. Le projet, prévoyant la réduction des RTT, le gel des salaires et la suppression de l'intéressement, venait d'être approuvé à plus de 70% par les 1 150 salariés de l'usine de boîtes de vitesses. Depuis, il y a eu «quelques petits hic et un gros hic», résume Jean-Marc Ruhland, secrétaire CFDT du comité d'entreprise.

Les choses ont commencé à clocher en CE mardi midi. La réunion débute par l'intervention menaçante d'un vice-président de la Motors Liquidation Company, la société liquidatrice à laquelle appartient pour l'heure l'usine. «Il nous a annoncé que si l'accord avec GM Company n'était pas signé vendredi, le site serait liquidé», relate la CFTC. Arrive ensuite le «gros hic». «Ils nous ont ajouté l'annualisation du temps de travail», dénonce Roland Robert, de la CGT. Selon les syndicats, les heures sup majorées à 25% ne seraient comptabilisées qu'au-delà de 1 607 heures annuelles, alors qu'elles sont aujourd'hui déclenchées sur une base hebdomadaire, à partir de la 36e heure. «On nous prend pour des gogos», peste Jean-Marc Ruhland.

Les syndicalistes disent découvrir ce volet du projet. «L'annualisation était connue, puisqu'elle était en discussion depuis plusieurs semaines», dément la direction. M