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Libération

L’Agence internationale de l’énergie réservée sur les tarifs régulés

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publié le 27 juillet 2010 à 0h00

Voilà une «recommandation clé» pas tout à fait en ligne avec la politique française : «Envisager d'abord la suppression de la régulation des tarifs pour les clients non-résidentiels pour travailler ensuite à un prix de marché pour l'ensemble des clients.» Cette position pour une disparition, à terme, des tarifs régulés de l'électricité figure dans le rapport 2009 sur la politique énergétique de la France, présenté hier à presse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui effectue périodiquement cet audit pour chacun de ses 28 membres.

«Le défi le plus urgent est d'améliorer le marché pour parvenir à une meilleure concurrence dans la fourniture d'électricité», écrit l'AIE. Pour des raisons de libéralisation… mais aussi d'environnement car «les faibles coûts de l'électricité risquent de ne pas inciter suffisamment les gens à économiser l'énergie». Et si Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'agence, voit dans la nouvelle loi Nome (en discussion au Parlement, Libération du 9 juin), un «pas significatif vers plus de concurrence», l'AIE reste très sensible à la «répartition correcte de la rente nucléaire» et s'inquiète du financement de l'entretien des centrales et de leur renouvellement. Assis à ses côtés, Pierre-Franck Chevet, directeur de l'Energie au ministère, défend les choix français, la loi Nome - où les tarifs régulés pour les particuliers sont maintenus - et une ouverture progressive à la concurrence plutôt qu