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Climat électrique à GM Strasbourg

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Social . Non signataire de l’accord avec General Motors Company, la CGT dénonce des pressions physiques.
publié le 28 juillet 2010 à 0h00

La possible reprise du site General Motors de Strasbourg et de ses 1 150 salariés par GM Company bute toujours sur l’une des conditions posées par le constructeur automobile américain : l’approbation par les quatre syndicats d’une réduction des coûts de 10%. La CGT s’y refuse tandis que la CFDT, FO et la CFTC ont apposé leur signature suite à un référendum interne. Ces trois organisations pesant plus de 30% des voix aux élections professionnelles, l’accord est valide au regard du droit français. Mais GM ne s’en contente pas.

Pour sortir de l'impasse, la direction départementale du travail est entrée en lice. Et une solution s'esquisse. Le secrétaire CFDT du CE, Jean-Marc Ruhland, résume : «La CGT ne signerait pas l'accord, mais elle s'engagerait à ne pas contester ses dispositions pendant trois ans.»

Qu'en pense la CGT ? «On n'a pas encore vu cet accord, on n'a pas la version finale», élude son responsable, Roland Robert. S'en tenant au droit, il n'émet pas d'objection de principe : «On ne peut pas le dénoncer, cet accord, puisqu'il est majoritaire. Nous respectons le choix des autres organisations syndicales.» Le propos est pourtant davantage aux accusations qu'à la négociation. La CGT est ainsi revenue, lors d'une conférence de presse, sur les plaintes déposées par neuf de ses militants, qui dénoncent «menaces de mort, coups et blessures, séquestration et entrave à la liberté syndicale». Vendredi, après avoir refusé de signer l'accord, ils