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Abricot, pêche : la grande distribution leur fait la peau

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Fruits . Les producteurs souffrent de la faible consommation et des prix bas. Dès aujourd’hui, ils tenteront d’écouler leurs stocks aux abords des magasins.
publié le 30 juillet 2010 à 0h00

A partir d’aujourd’hui et pendant dix jours, le gouvernement va autoriser les ventes au déballage de pêches, nectarines et abricots. Comme l’an passé à la même époque, les producteurs traversent une crise. Les opérations qui se tiendront aux abords des grandes surfaces devraient permettre d’écouler des stocks avec, au bout, une remontée des prix, espèrent les producteurs.

Fraîcheur. Ces derniers sont, en ce moment, contraints de vendre à perte. «Pour couvrir nos coûts de production et de conditionnement, on doit vendre le kilo pour 1,34 euro en moyenne», dit Pierre Giovanelli, président de l'AOP (association d'organisation de producteurs) pêches et nectarines de France. Or, actuellement, le prix payé aux producteurs oscille entre 0,80 et 1,20 euro, selon les chiffres du service des nouvelles des marchés (SNM) qui relève du ministère de l'Agriculture.

Pourquoi ? Parce que la saison a démarré tardivement cet été, pour des raisons climatiques. Après des premiers jours positifs, la consommation n'a plus suivi l'offre dès la mi-juillet. Un phénomène qui tire inéluctablement les prix vers le bas. La fraîcheur des températures ainsi que les transhumances des vacanciers expliquent en partie le recul de la consommation. «Depuis le 14 juillet, les ventes ont chuté de 15%», relève Giovanelli.

Et les volumes stockés par les producteurs augmentent automatiquement. Ce qui, non seulement, représente un coût supplémentaire, mais alimente aussi un cercle vicie