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France Télécom sonné par ses résultats

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Téléphonie . D’après les chiffres dévoilés hier, l’opérateur peine à trouver des abonnés. Le cours du titre reste bas.
publié le 30 juillet 2010 à 0h00

Le paquebot France Télécom (FT) se veut imperturbable. Hier, Stéphane Richard, le patron de l’opérateur, a rassuré la Bourse : la politique généreuse de dividendes, démarrée sous son prédécesseur, ne va pas dévier d’un pouce. En 2010, 2011 et 2012, il s’engage à verser 1,4 euro par action détenue. La promesse a fait bondir le titre de 6% (à 16 euros). Un saut à relativiser. Rarement depuis sa mise en Bourse en 1997 (au cours de 27,75 euros), le titre n’était tombé aussi bas. Il y a un mois, il a même chuté tout près de 14 euros ! Du coup, seule la constance dans le traitement des actionnaires et le haut niveau de la trésorerie - 8 milliards d’euros pour les trois ans à venir - peut maintenir le titre à flot.

En tout cas, ce ne sont pas les résultats du premier semestre dévoilés hier qui dopent l’opérateur. Sur les six premiers mois de l’année, les ventes reculent (-2,2% en France et 1,2% pour tout le groupe). Moins que redouté. FT se retrouve en difficulté sur le haut débit fixe (ADSL). Premier opérateur en France avec 8,989 millions de clients (46,5% du marché), il peine à recruter. Au premier trimestre, il n’avait séduit qu’un nouvel abonné sur 7 (14% des recrutés Net) alors que, pour conserver son rang (46,5% du marché), il aurait dû en rafler plus du double. Cette fois, il en a conquis un sur 6,5 (15,5%). Pas de quoi pavoiser.

Delphine Ernotte, la patronne des opérations en France, plaide la patience : «Le 8 juin, nous avons sorti la meilleure offre enrichie du marché,