Les chauffeurs routiers grecs ont finalement décidé hier après-midi de mettre fin à leur mouvement de grève. Après six jours très tendus qui ont affecté de larges pans de l'économie grecque. Six jours de pénurie de carburant en pleine saison estivale où, de la Chalcidique à Rhodes et à la Crète, des loueurs de voitures ont dû aller chercher des véhicules abandonnés par leurs clients, faute de carburant. Six jours au cours desquels le gouvernement a notamment dû avoir recours à des camions de l'armée et des compagnies pétrolières pour remplacer les plus de 30 000 chauffeurs ayant refusé l'ordre de réquisition. «Les camionneurs seront de nouveau à leur volant dès demain», a résumé le chef de la confédération des transporteurs routiers grecs, George Tzortzatos, à l'issue d'une chaude réunion syndicale qui a duré plus de six heures.
Le conflit s’était inscrit dans une longue série de mouvements déclenchés depuis l’entrée en vigueur du plan de rigueur adopté en février par le gouvernement socialiste. Contraint, pour éviter la faillite, de réduire drastiquement le déficit budgétaire. Et d’adopter sous la pression de l’UE et du FMI, contre un plan de sauvetage de 110 milliards d’euros, une vague de libéralisations. A commencer par les transports, histoire de réduire le coût du fret. Il revient en effet aussi cher d’acheminer un conteneur de Malaisie en Grèce par bateau que d’Athènes à Volos par camion.
Le métier de routier fait partie des professions que le gouvernement Papa