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Libération
Enquête

Colony joue son «Parc» immobilier

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L’actionnaire majoritaire du PSG espère décrocher le bail du Parc des Princes. Pour vendre ensuite ?
publié le 3 août 2010 à 0h00

On devrait bientôt savoir ce que Colony Capital est venu faire dans la galère du Paris Saint-Germain. Depuis 2006, ce fonds d’investissement dédié à l’immobilier est actionnaire du club de football de la capitale, enquillant les saisons plus sportivement désastreuses les unes que les autres. Colony Capital y a depuis englouti près de 100 millions d’euros - moitié moins que Canal+ précédemment, mais en deux fois moins de temps (1). Le 15 août, la mairie de Paris va examiner les offres finales portant sur la rénovation et l’exploitation du Parc des Princes. Elle sera confiée à un partenaire privé pour les prochaines décennies.

On ne fera pas l'injure à Colony de penser qu'il a omis de vérifier, lors de son rachat du club - reprise du PSG (société sportive) mais aussi de la Sese (société exploitante du stade), toutes deux anciennes filiales de Canal+ -, que le vénérable stade inauguré en 1976 était bien classé à l'inventaire des monuments historiques. Son architecte, Roger Taillibert, gardien vigilant du temple, fort de son droit moral, prévient d'entrée : «Le Parc n'est pas et ne sera jamais un centre commercial.» C'est pourtant ce dont rêvent quelques tauliers du foot ; c'était peut-être le sombre dessein originel de Colony.

vip. L'occasion fait souvent le larron : en mai, l'UEFA (2) désigne la France comme pays organisateur de l'Euro 2016. Le Parc des Princes fait partie des stades à rénover dans cette optique. Moins pour l'agrandir et repasser le seu