A Paris, travailler plus le dimanche ne rapportera pas plus. Répondant à une demande de Bertrand Delanoë, maire de la capitale, la préfecture de Paris a refusé la transformation des actuelles «zones touristiques» commerciales en Puce (Périmètres urbains de consommation exceptionnelle), privant ainsi les salariés concernés d’une meilleure rémunération. Un refus venant du préfet, donc de l’Etat, qui s’oppose ainsi à l’application d’une loi pourtant votée à la demande insistante… du président de la République lui-même. Explications.
Volontariat. Plusieurs lois permettent aujourd'hui aux commerces d'ouvrir le dimanche. La dernière, celle d'août 2009, a même créé les fameux Puce, organisant le travail des salariés sur la base du volontariat tout en leur garantissant une rémunération double. Cette loi étant plus avantageuse que celle, antérieure, des «zones touristiques», «il nous a semblé normal de demander le régime le plus favorable pour les salariés», explique le cabinet du maire. Et donc le reclassement des sept zones touristiques parisiennes, dont les Champs-Elysées, en Puce. Impossible, répond en substance le préfet, dans une lettre du 22 juillet que Libération s'est procurée, car la demande de la mairie «ne vise pas à proprement parler à la création d'un Puce […] mais à la transformation, au reclassement des zones touristiques existantes, ce qui n'est pas prévu par les dispositions légales». Un raisonnement juridique discutable, <