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Après le gaz, l’électricité relève son compteur

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énergie . L’Etat augmente de 3% le tarif EDF des ménages, le 15 août. Avant de nouvelles hausses ?
publié le 4 août 2010 à 0h00

En langage gouvernemental, on dit «caractère modéré du mouvement tarifaire». C'est ainsi que le communiqué conjoint des ministères de l'Ecologie et de l'Economie a qualifié hier la hausse moyenne de 3,4% des tarifs réglementés de l'électricité, qui doit entrer en vigueur le 15 août, après avis de la Commission de régulation de l'énergie.

Dans le détail, la hausse annoncée est de 3% pour les ménages, et de 4% à 5,5% pour les entreprises. C'est peut-être «modéré», mais c'est en moyenne 1,9 point au-dessus de l'inflation. Ce qui est justifié, selon le gouvernement par «l'augmentation des investissements». Soit 8 milliards d'euros en 2010 (+15%) pour le réseau et le parc de production, EPR inclus. Au ministère de l'Ecologie, on précise par ailleurs que ce mouvement «redonne de l'intérêt aux tarifs vertueux en matière de maîtrise de la consommation (Tempo, heures creuses-heures pleines), pour que ceux qui souscrivent y gagnent», et que l'électricité française reste 25% à 35% moins chère que la moyenne européenne.

«Cycle». Cette hausse n'a pas vraiment surpris : ces derniers mois, tous les acteurs de l'énergie, ministère inclus, répètent que les investissements ont été insuffisants ces dernières années, qu'on entre dans un «nouveau cycle» et qu'il faut que les tarifs couvrent les coûts. «On a été très préparés à une hausse, remarque Caroline Keller, chargée de mission à l'UFC-Que Choisir. Cela va peser dans l