Les Etats du Golfe partent en croisade contre le Blackberry et RIM qui le fabrique. Ils arguent que les mails cryptés et traités sur des serveurs à l’étranger, rendent difficile le contrôle des messages et met en péril la sécurité nationale.
Pourquoi Rim est dans le collimateur ?
C'est précisément l'architecture choisie par RIM, gage de vélocité dans l'accès aux services (mail, SMS, messagerie instantanée) qui met en difficulté le canadien au Moyen-Orient et en Inde. Son originalité : RIM centralise les données sur ses propres serveurs situés en Angleterre pour les clients européens et au Canada pour les Américains. Et il les protège par des clés de chiffrement : «On fait du redimensionnement, de la compression pour toutes les données qui circulent sur les réseaux mobiles», vantait récemment à Libération, Christophe Ducamp, directeur commercial de RIM France. Le Blackberry, ajoutait-il, «fonctionne comme une télécommande. L'abonné peut transférer la pièce jointe d'un mail, sans la télécharger. Tout reste stocké sur des serveurs». Un avantage jugé «stratégique, alors que les réseaux mobiles sont au bord de la saturation». Corollaire de cette concentration des données : la haute sécurité promise aux échanges. A ce propos, le canadien se félicite d'avoir obtenu toutes les accréditations de sécurité dans le monde. En France, assure Christophe Ducamp, RIM a fait certifier sa solution par l'ANSSI (l'Agence nationale de l