Non seulement le puits est bouché mais 74% du pétrole répandu dans le golfe du Mexique depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon s'est «évaporé»,«dissous» ou a été récupéré, brûlé ou dispersé, a annoncé hier Washington. BP et les autorités américaines, qui affrontent depuis le 20 avril la pire marée noire de l'histoire, espèrent être enfin entrés dans une «spirale positive» et s'emploient à mettre en avant ces «bonnes nouvelles».
Dans la nuit de mardi à mercredi, l'opération «Static kill» consistant à injecter des boues pour «tuer» la fuite de pétrole a atteint «l'objectif souhaité», a pu annoncer BP hier matin : les boues contiennent bien le pétrole qui ne jaillit donc plus à la surface (depuis le 15 juillet, il était déjà collecté par un entonnoir placé à la sortie du puits). Le colmatage définitif, via l'injection de boues puis de ciment, est prévu d'ici une dizaine de jours quand sera enfin achevé l'un des deux «puits de secours» qui permettra d'intervenir directement à la base du puits accidenté.
En attendant, le gouvernement américain a publié hier une étude plutôt rassurante, estimant que sur les 779 millions de litres déversés dans le golfe par le puits Macondo depuis le 20 avril, les trois quarts ont pu être neutralisés ou se sont naturellement biodégradés. «Cela témoigne de la célérité du gouvernement» qui a opposé à cette marée noire «la plus grande réponse de l'histoire», se félicit