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Analyse

Une réforme des retraites qui n’efface pas l’ardoise

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publié le 5 août 2010 à 0h00

Un retour à l’équilibre d’ici huit ans : c’était la promesse faite par le gouvernement, mi-juin, lors de la présentation du projet de réforme des retraites, dont la principale mesure réside en un recul de l’âge légal de départ de 60 à 62 ans. Or, selon un avis de la commission sociale de l’Assemblée nationale, rendu public fin juillet, cet équilibre global (prévu dès 2018) pourrait être compromis. Et l’ardoise de 45 milliards d’euros en 2020 ne pas être totalement effacée.

Le régime de base du privé toujours en déficit

Premier problème : il est très difficile, concernant les retraites, de parler d'équilibre global tant les régimes sont différents (public, privé, régimes de base, complémentaires…) et cloisonnés. Ainsi, selon la commission des finances, si certains régimes devraient être excédentaires dans dix ans, d'autres seront encore en déficit. Et non des moindres, puisque le principal d'entre eux - le régime de base des salariés du privé (Cnav) - devrait connaître un trou, après la réforme, de 3,2 milliards en 2018, et de près de 4 milliards en 2020. C'est en réalité grâce aux excédents de deux autres régimes - celui des fonctionnaires territoriaux et celui des complémentaires du privé - que l'ensemble du système serait à l'équilibre. Or les complémentaires du privé ont de fortes chances, selon Les Echos d'hier, de revoir à la baisse leurs projections, et d'annuler ainsi leurs excédents potentiels (+2 milliards). Une révision qui plomberait l'ensemble des comptes en 2020.

Le public en déséquilibre structurel

Cette mauvaise nouvelle concernant l'é