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La Russie gèle ses exportations de blé, les cours s'enflamment

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Une moissonneuse batteuse dans un champ de blé près de Stavropol, le 18 juillet 2010. (© AFP Danil Semyonov)
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publié le 6 août 2010 à 13h00
(mis à jour le 6 août 2010 à 13h03)

C'est l'emballement. Mais pas de panique à avoir. Hier jeudi, les prix du blé se sont envolés à leur plus haut niveau depuis environ deux ans, après l'annonce officielle de la suspension des exportations russes de blé jusqu'à la fin de l'année.

A la bourse de Chicago, place mondiale de référence en la matière, le contrat de blé pour livraison en septembre a bondi de 60 cents, soit presque 8%, à 7,8575 dollars le boisseau (environ 25 kg), un prix inédit depuis août 2008. Celui pour livraison en décembre a pris 55,75 cents, à 8,1125 dollars. Ce sont les deux contrats les plus échangés.

En juillet, les prix mondiaux du blé s'étaient déjà envolés de près de 40%.

Jeudi, à Paris, la tonne de blé valait 222,75 euros, en hausse de 6%. Elle a augmenté de 70 % en un mois.

Canicule russe

C'est que la Russie, troisième exportateur mondial de blé, a annoncé jeudi qu'elle allait appliquer un embargo aux exportations de céréales à partir du 15 août et jusqu'au 31 décembre, en raison de la canicule qui provoque l'effondrement de ses récoltes et menace d'entraîner pénurie et hausse des prix sur les marchés intérieurs.

En outre, les conditions climatiques ont été défavorables à la culture du blé dans de grandes régions productrices, entraînant des productions en deçà de la normale: Canada, Ukraine, Kaza