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Les sablières priées d’aller faire carrière au sec

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publié le 9 août 2010 à 0h00

Avec la loi sur l'eau et depuis que la Loire a été classée au patrimoine de l'Unesco, les entreprises de dragage installées en bordure du fleuve sont menacées de fermeture. A moins pour elles de trouver de nouveaux gisements de production dans les terres. «Les extractions de granulats alluvionnaires en lit majeur seront bientôt complètement interdites, indique Christian, le patron de l'une des dernières sablières indépendantes de la région de Tours. Il va falloir trouver une carrière loin de la Loire pour répondre à la demande locale en granulats», dit-il. Cette PME familiale qui emploie 17 personnes fournit les entreprises de bâtiment en matières premières dans un rayon de 20 km grâce à un rendement annuel de 7 tonnes.

Les difficultés commenceront d'ici une dizaine d'années, une fois que la concession accordée par l'administration au début des années 2000 aura cessé : «Nous pouvons encore travailler jusqu'en 2020. A court terme, nous sommes tranquilles. Mais si nous ne trouvons pas de carrière d'ici là, les entreprises du coin devront faire venir les granulats par camion. L'impact carbone s'en ressentira forcément», affirme le patron de la PME qui remet en cause les bienfaits d'un tel encadrement visant à protéger l'environnement. Des recherches ont montré que la biodiversité était au contraire préservée dans des carrières comme la nôtre. Des espèces rares trouvent refuge autour de notre périmètre d'activité.» L'absence d'agriculture - et