Mickey publie aujourd'hui ses résultats et tout le monde s'interroge : la magie va-t-elle une fois de plus opérer ? Après un premier trimestre gâché par la crise et la météo, Disneyland Paris a renoué cet été avec les files d'attente. Que du bonheur pour le tiroir-caisse. Ce vendredi de juillet, il fallait piétiner trente-cinq à quarante minutes pour atteindre les caisses d'entrée. Maria, guichetière, confie, après un rapide coup d'œil sur son écran, que la prévision du jour est au beau fixe : «On s'attend à 36 000 visites.» On n'est pas très loin de la saturation.
Mais, même réussi, l'été ne saurait à coup sûr sauver l'année. Chez Disney, l'exercice comptable se termine en septembre. Et il pourrait se clore une fois encore sur une perte. «Disney n'a jamais craché de résultats», confie un analyste. Et lorsqu'il se rapproche de l'équilibre - ce fut le cas en 2007 -, c'est comme une apparition de la Fée Clochette : on se frotte les yeux pour y croire. A deux reprises - en 1994 et 2005 -, le parc a même tutoyé la faillite : «On a restructuré la dette et c'est reparti.»
Ces difficultés sporadiques poussent à s'interroger sur la gestion du parc. Pour Didier Arino, consultant chez Protourisme, il y a de la prestidigitation chez Disney : «La fréquentation est exceptionnelle, il est difficile de mettre plus de monde dans ce parc. Les dirigeants ont su faire évoluer le produit. Disneyland Paris est même très performant comparé à la Californie [Disney expl