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GDF Suez se recharge en se branchant sur IP

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Énergie . Avec le rachat de l’électricien britannique, le groupe français s’étoffe et vise de nouveaux marchés.
publié le 11 août 2010 à 0h00

GDF Suez met la main sur le producteur d'électricité britannique International Power (IP). Le groupe renforce ainsi son ancrage dans l'énergie. Et devient le deuxième producteur mondial d'électricité, derrière EDF, alors qu'il pointait jusqu'à présent à la 8e place. «Nous devenons la première entreprise énergétique mondiale parmi les sociétés non-pétrolières», s'enorgueillit à l'AFP Gérard Mestrallet, le PDG de GDF Suez. Le nouveau géant pèsera 84 milliards d'euros de chiffre d'affaires, mieux qu'EDF. L'opération, qui aura mis plus de six mois à se réaliser, va se faire principalement via un apport d'actifs industriels hors d'Europe en échange de 70% du capital de la firme britannique. Sans oublier une gâterie de 1,68 milliard d'euros de divendes destinés aux actionnaires d'IP…

Le rachat va permettre à GDF Suez de doper son parc de 45 centrales électriques, dont 61% tournent au gaz. Et accélérer son développement dans les pays émergents. «Le groupe aura des positions de leader dans des régions à la plus forte croissance au monde, assure Gérard Mestrallet, Amérique du Sud, Moyen-Orient, Asie.»

Une revanche pour GDF Suez, qui rame pour s’imposer en France face à EDF. A commencer par le nucléaire, où il se rêve un rôle majeur. Le rapport Roussely sur l’avenir de la filière l’avait ainsi zappé. Et l’Etat - actionnaire à 36% du groupe - l’a mis sur la touche pour l’exploitation de la centrale nucléaire EPR de Penly (Seine-Maritime). Le mariage