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interview

«Il faut ouvrir le débat sur un impôt européen»

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L'eurodéputé UMP Alain Lamassoure, président de la commission des budgets au parlement de Strasbourg, est l'un des chantres de l'impôt européen. (Parlement européen - Unité Audiovisuel)
publié le 11 août 2010 à 18h20
(mis à jour le 11 août 2010 à 18h23)

Le citoyen européen va-t-il aussi devenir contribuable européen? Lundi, dans une interview au Financial Times Deutschland, le Commissaire européen au Budget, Janusz Lewandowski, a annoncé envisager la création d'un impôt européen.

Le Commissaire présentera ses propositions fin septembre, mais a déjà annoncé ses quatre pistes de réflexion: une taxe directe sur les contribuables, une taxe sur les transactions financières, une taxe sur le transport aérien et une taxe sur les revenus générés par la bourse d'échange des quotas d'émission de CO2.

Une taxe, argumente le commissaire, permettrait d'augmenter le niveau du budget européen, tout en diminuant les contributions des Etats-membres. Elles représentent actuellement les trois-quarts des 140 milliards d'euros du budget communautaire annuel.

Les capitales n'ont pas tardé à réagir: pas question de créer un impôt communautaire, ont fait savoir les gouvernements britannique, allemand et français, trois des quatre plus gros contributeurs. Seul le ministre belge des Finances s'est prononcé en faveur de cette idée.

A l'inverse des Etats-membres, le Parlement européen penche clairement pour la mise en place d'un impôt européen. L'un de ses plus ardents défenseurs est Alain Lamassoure, président de la commiss