Les éleveurs ont réalisé jeudi une première avancée sur la hausse des prix du lait, en obtenant un début d’accord avec les industriels, ce qui les a conduit à suspendre jusqu’à la semaine prochaine leur boycott de certains produits des laiteries.
Sous la pression du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, appelant jeudi matin à un accord «dans les heures qui viennent», les laiteries ont donné du lest. «Les producteurs ne peuvent plus attendre», avait-il affirmé.
Faute d’accord sur les prix du troisième trimestre, les éleveurs ne savaient toujours pas combien ils seraient payés pour le lait livré en juillet.
Les transformateurs mettaient en avant l’écart des prix entre le lait français et allemand, moins cher, pour refuser d’augmenter les tarifs autant que le souhaitaient les producteurs alors que les marchés sont en pleine reprise.
Premiers accords
Bel, fabricant de la Vache qui rit, a été le premier groupe laitier à accepter d’augmenter les prix autant que le souhaitaient les producteurs. Ce poids-lourd du secteur s’est engagé à un prix de 301 euros les 1.000 litres pour 2010, soit une hausse de 10% par rapport à 2009, et à 330 euros les 1.000 litres en juillet.
Lactalis (Camembert Président) et Bongrain (Caprice des Dieux) ont de leur côté demandé une reprise des négociations, tout en soulignant la nécessité de «la prise en compte d'un indice de compétitivité avec l'Allemagne» dans la future fixation du prix du lait.
Lactalis, premier groupe laitier français, «a