Les millions d’automobilistes qui font leurs comptes sur la route des vacances, en ce week-end de chassé-croisé savent qu’en empruntant les autoroutes, ils dépensent souvent autant au péage qu’à la pompe. Parfois, ils laissent même plus d’argent aux sociétés concessionnaires du parc autoroutier qu’à la station-service où ils ont fait le plein. En dépit de contrats de concession en théorie bien verrouillés et d’une politique tarifaire placée sous contrôle de l’Etat, les prix des autoroutes ont considérablement augmenté ces dernières années. Les sociétés concessionnaires n’ont jamais distribué autant de dividendes à leurs actionnaires et les automobilistes n’ont jamais payé aussi cher.
L’autoroute, combien ça coûte ?
Un coup d'œil sur la grille tarifaire des principaux itinéraires autoroutiers de l'Hexagone permet de se rendre compte que le péage n'est plus une dépense accessoire (1). Pour un Paris-Bordeaux, par exemple, la note est très salée : 50,90 euros pour une voiture de tourisme. C'est plus que la dépense en carburant. «Une automobile diesel de cylindrée moyenne, même ancienne, consomme moins de 6 litres aux 100 km avec une vitesse stabilisée à 130 km/h», indique-t-on chez un constructeur automobile. Pour parcourir les 591 km qui séparent les deux villes, la consommation de carburant sera donc de l'ordre de 36 litres. Ce qui fait une dépense de gazole d'environ 40 euros en faisant bien sûr le plein dans une station hors autoroute (2). Sur la plup