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Libération

Un conseiller social pour limiter les dérives

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Afin de ne plus aider des entreprises qui licencient, le FSI promet de se mettre à l’investissement responsable.
publié le 17 août 2010 à 0h00

Le Fonds stratégique d’investissement doit-il être social ? Autrement dit, une entreprise peut-elle toucher de l’argent public puis licencier ? C’est la question polémique à laquelle est aujourd’hui confronté le FSI. Et qui, après plusieurs cas d’interventions suivies de plans sociaux, le pousse aujourd’hui à corriger le tir.

L'institution a ainsi annoncé l'arrivée, dès le mois de septembre, d'un «conseiller social», en la personne d'Yves Barou, ancien DRH du groupe Thales. Son rôle : «définir et mettre en œuvre la doctrine d'investissement socialement responsable du FSI.» Un cabinet de consultants travaillant auprès des comités d'entreprise aurait été sollicité, selon nos informations, afin d'aider le fonds à définir une grille de «scoring social».

Autant d'«éléments positifs que le comité d'orientation stratégique (COS) du FSI réclamait depuis le début, explique Jean-Christophe Le Duigou, qui siège au COS au nom de la CGT. Mais il aura fallu les cas de Trêves et de Nexans pour mettre en lumière les lacunes des critères d'investissement».

Périlleux. Ces deux entreprises constituent en effet les deux cas emblématiques d'investissements socialement périlleux du fonds. Leader mondial du câble, le français Nexans a bénéficié en juillet 2009 de 60 millions d'euros de la part du FSI. Trois mois plus tard, l'entreprise annonçait un plan de 387 suppressions d'emplois en France, soit plus de 10% de ses effectifs hexagonaux. Au sein du groupe