Menu
Libération

Aux Etats-Unis, un phénomène connu de longue date et qui perdure

Article réservé aux abonnés
Etudes nombreuses et meilleure acceptation sociale n’ont pas amélioré la situation.
publié le 21 août 2010 à 0h00

Aux Etats-Unis, depuis quinze ans déjà, de nombreuses études ont montré que les homosexuels gagnent moins que les hétéros… sans que cela s'arrange pour autant au fil des ans. «Les chiffres varient d'étude en étude, mais le schéma est vraiment constant, explique Lee Badgett, auteure de la première étude américaine sur le sujet en 1995. Les hommes homosexuels gagnent moins, 10 à 30% selon les études, que leurs collègues hétérosexuels, même si l'on prend en compte tous les autres facteurs qui peuvent jouer : niveau d'éducation, âge, lieu de résidence…»

Pour les femmes, le schéma est également le même qu'en France : elles gagnent toujours moins que les hommes, mais il n'y a pas de pénalité supplémentaire pour les lesbiennes. «Soit on ne voit pas de différences entre les salaires des femmes hétérosexuelles et lesbiennes, soit les femmes homos ou bisexuelles gagnent même davantage que leurs collègues hétérosexuelles», poursuit Lee Badgett, directrice de recherche du Williams Institute (Los Angeles), spécialisé dans l'étude de l'orientation sexuelle dans les politiques publiques.

«Compromis». Ici comme ailleurs, l'explication est facile : le plus souvent sans enfants, les lesbiennes peuvent davantage se concentrer sur leur carrière. Les études américaines montrent généralement qu'elles prennent moins de vacances que leurs collègues hétéros et font plus d'heures de travail par semaine. Le recul américain indique aussi que cet écart ne s'est