Finalement, Nicolas Sarkozy n'a pas interrompu ses vacances pour rien. Réunissant vendredi une partie de ses ministres et conseillers au fort de Brégançon pour faire le point sur le budget 2011, il en a profité pour officiellement abaisser les prévisions de croissance pour l'année prochaine. Au lieu des 2,5% jusque-là prévus, le gouvernement ne table plus que sur 2%. Du coup, les Français doivent s'attendre à une rentrée sous le signe de la rigueur. L'Elysée a confirmé que le futur budget comprendra une hausse d'impôts de 10 milliards d'euros, sous forme de suppression de niches fiscales et sociales. Mais sans rentrer dans les détails. «Il ne s'agissait pas d'une réunion d'arbitrage», expliquait après coup un conseiller à l'Elysée.

Une communication maîtrisée

La réunion de vendredi n'a en fait pas apporté beaucoup d'informations. Dans le communiqué publié après coup, l'Elysée dresse une longue liste des mesures voulues par le président de la République. La plupart étaient déjà connues. C'est le cas des «dépenses de l'Etat» qui «ne progresseront pas en valeur sur les trois prochaines années» ; des «transferts de l'Etat aux collectivités territoriales» qui «resteront désormais stables en valeur» ; du «programme de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite» qui «sera poursuivi» ; ou du salaire des fonctionnaires qui restera stable en 2011.

En matière de communication, Nicolas Sar