Les homos, des salarié(e)s comme les autres ? Pas tout à fait. Ou comment l’orientation sexuelle peut déterminer des études, une carrière professionnelle ou des comportements au travail.
Points communs, tout d’abord, entre gays et lesbiennes par rapport aux hétéros : ils sont plus diplômés (40% ont fait des études supérieures, contre 24% en moyenne pour les hétéros) et occupent plus souvent un emploi qualifié, notamment les lesbiennes (84% contre 58% pour les hétéros femmes).
Ancienneté. L'enquête étant basée sur des couples, cette surqualification des homos s'expliquerait en partie par le fait que des diplômés franchiraient plus facilement le pas d'une vie en commun que des non qualifiés. Avec, en plus, pour les lesbiennes par rapport aux hétéros femmes, l'absence de perspective d'un ménage soutenu financièrement par un homme. Autre point commun : les homos travaillent en très grande majorité dans le secteur tertiaire (84% pour les gays, 87% pour les lesbiennes, contre 58% des hétéros hommes et 83%des hétéros femmes). Ils sont aussi plus présents dans la fonction publique, notamment les lesbiennes. Des choix qui traduisent une homophobie présumée moins forte dans ces secteurs que dans le secondaire ou le privé. Gays comme lesbiennes affichent également une ancienneté moins importante dans leur entreprise, notamment les homos hommes, dont seuls 40% ont plus de cinq ans d'ancienneté, contre 70% pour les hétéros hommes. Cette différence peut s'expliquer par un c