Deuxième baisse consécutive du chômage. Après la décrue de 8 600 demandeurs d’emplois en catégorie A (sans activité) en juin, celle de juillet s’établit à 14 400, soit 0,5% en moins. Mais en incluant les personnes ayant exercé une activité réduite (catégories B et C), le nombre de chômeurs augmente de 0,1% (+ 5 300). Plus qu’une baisse franche du chômage, ces chiffres illustrent donc un passage des demandeurs d’emplois d’une catégorie à l’autre, de zéro travail à un petit boulot. Le taux de chômage, surtout, reste élevé. Selon Eurostat, il est passé en France de 9,5% à 10% en un an (de juin 2009 à juin 2010). A l’inverse, l’Allemagne a vu son chômage baisser de 7,7% à 7% sur la même période. Directeur adjoint du département des études de l’OFCE (Office français des conjonctures économiques), Gérard Cornilleau explique cet écart.
La baisse du chômage en juillet annonce-t-elle une rupture ?
C’est un chiffre plutôt bon, surtout qu’il succède à la baisse de juin. La France enregistre là les effets des plans de relance décidés en 2009 et du rebond de l’Allemagne. On reste cependant sur un chômage de masse, qui aura d’autant plus de mal à se résorber en 2011 que le marché du travail devrait subir les effets de la rigueur.
Quelles sont les raisons du décrochage entre la France et l’Allemagne concernant le chômage ?
Il y a d’abord une différence démographique. En Allemagne, la population totale diminue et la population active masculine n’augmente plus du tout. A court terme, ce phénomène contribue à limiter la hausse du chômage. A l’inverse, la France, dans la période actuelle, a du mal à fournir un emploi à tout le monde, en partie par