Y a-t-il une deuxième vie après le low-cost automobile ? Oui, et elle s’appelle l’ultra low-cost, répond Renault, déjà inventeur de la Logan. L’annonce a été faite en catimini, via une petite phrase lâchée mardi à Moscou par le patron de Renault en Russie, Christian Estève.
Après avoir réinventé la voiture mondiale pas chère avec sa Logan, le constructeur tricolore planche sur un modèle «ultra low-cost» (à très bas coûts) avec son partenaire russe Avtovaz, fabricant des Lada, dont Renault détient 25% (lire ci-contre). Baptisée Lada Granta, cette petite citadine proche du format Twingo sera lancée fin 2011 au prix imbattable de 220 000 roubles (5 600 euros), a précisé le président d'Avtovaz, Igor Komarov. C'est à peine plus que la version européenne de la Nano, la «voiture la moins chère du monde» de l'indien Tata, attendue elle aussi en 2011, pour un prix qui devrait tourner autour de 5 000 euros. La Granta sera, dans un premier temps, réservée au marché russe. Mais si le modèle tient la route, «j'aurai grand plaisir à négocier avec mon ami Igor le rachat de cette plateforme [la structure, ndlr]», a confié Christian Estève. L'alliance Renault-Nissan pourrait alors décliner la Granta sous ses marques et la lancer à l'assaut de la planète.
Renouveler. Pour l'instant, ce n'est encore qu'un coup d'essai, pour lequel Renault se veut pragmatique. Car la stratégie n'a pas été pensée dans les couloirs de Billancourt, mais depuis Togliatti, la ville-usine d'Av