«Toute question sur le business est welcome.» Jean-Paul Agon, PDG de L'Oréal, avait beaucoup de choses à dire, hier, en présentant les résultats semestriels du leader mondial des cosmétiques. Comme d'habitude depuis un demi-siècle, chiffre d'affaires et bénéfices sont en hausse de 5 à 10%, une surperformance récurrente. Malgré la crise, «la spirale vertueuse, concept l'oréalien, est de nouveau enclenchée».

Composée d'analystes et de journalistes, l'assistance tente une première digression sur François-Marie Banier, le photographe mondain de Liliane Bettencourt, et son contrat avec L'Oréal de 700 000 euros par an. Contrat qui fait l'objet d'une plainte d'un petit actionnaire. Le PDG botte en touche : «Une plainte que nous estimons infondée a été déposée. L'Oréal s'en expliquera. Une question sur nos résultats à six mois ?» Elle tombe, permettant à Agon de repartir en Asie, «où les hommes sont parfaitement libérés, prennent soin de leur peau et de leurs cheveux», et au groupe d'espérer «un milliard de clients d'ici dix ans». Un impétrant tente un retour prudent sur le contrat Banier, indépendamment des procédures en cours : «En quoi consiste un service à 700 000 euros par an ?» Agon reste droit dans ses bottes : «Si j'ai dit que la plainte était infondée, c'est qu'il y a un vrai service rendu.» L'actionnaire devra s'en contenter.

Un ange passe quand le vice-PDG, Christian Mulliez, détaillant les «éléments non-réc