Nicolas Sarkozy s'est trouvé un adversaire à sa mesure : le loup. En visite vendredi dans une exploitation ovine, le président de la République a demandé au préfet des Alpes-de-Haute-Provence de prendre «sous huit jours» un arrêté autorisant de tuer la bête dans les zones du département «où l'attaque du loup relève d'une intensité exceptionnelle».La chasse est donc ouverte.
C'est que les éleveurs de brebis rouspètent : 100 attaques dénombrées, soit deux fois plus qu'en 2009, et plus de 300 brebis tuées cette année. «Demain, le loup sera aux portes de nos communes, assure Daniel Spagnou, député-maire UMP de Sisteron. Il attaque même près du Lubéron. Heureusement, le Lubéron est habité par toutes les stars de notre pays. On a donc une chance que des mesures soient prises.» Si l'Etat va aussi financer une «formation accélérée au permis de chasser» pour les bergers et éleveurs, il faut toutefois respecter cette espèce protégée, a précisé le Président : avec «120 à 150 loups répertoriés», la situation française reste très éloignée des problèmes de l'Espagne («5 000 loups»).
La visite de Sarkozy au pied de la montagne de Lure, c'était un peu Disneyland. On a fait redescendre les brebis des cimes où elles sont à l'estive, pour qu'il ait quelque chose à tripoter dans l'exploitation bio d'Arlette Martin, à Noyers-sur-Jabron. D'autres moutons, journalistes équipés de caméras, filmaient, et ça promettait un joli clip promotio