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La SNCF retrouve l’équilibre à petit train

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La compagnie repasse de justesse dans le vert, mais le modèle économique des TGV est en péril.
Gare de Lyon, à Paris, le 24 mars 2010. (© AFP Loic Venance)
publié le 30 août 2010 à 0h00
(mis à jour le 30 août 2010 à 11h52)

La SNCF est (tout juste) sortie du rouge. Plombée par une perte d'un milliard d'euros en 2009 (la première depuis 2001), la compagnie va annoncer, demain, un tout petit bénéfice semestriel. Juste de quoi passer au vert, mais pas de faire les fiers-à-bras. Le bénéfice «sera tellement petit que nous ne sommes pas satisfaits», a déclaré hier Guillaume Pepy, son patron, sur les ondes d'Europe 1.

Les grandes vacances de la SNCF se sont bien passées. Malgré une sortie de crise poussive et un taux de chômage qui ne baisse pas (ou si peu), les Français ont été plus nombreux à prendre le train cet été : 400 000 voyageurs de plus que l'an dernier, soit une petite hausse de 1,5%. «Il y a des vrais signes de reprise, poursuit Pepy, les transports de marchandises sont bien repartis, ainsi que les transports de la vie quotidienne.» En attendant l'année 2011, qui sera l'occasion de fêter les trente ans du TGV (avec notamment la mise en service du TGV Rhin-Rhône et l'ouverture de la ligne Dijon-Mulhouse), la SNCF se fait toujours du mouron pour ses lignes à grande vitesse. La faute, notamment, à la hausse des péages payés au Réseau ferré de France (+ 900 millions d'euros entre 2008 et 2013). Le modèle économique du TGV prend l'eau : selon la direction de la SNCF, ce sont près de 30% de ces lignes qui devraient être déficitaires l'an prochain.

Outre le développement de nouvelles offres low-cost pour rendre le train à grande vitesse plus accessible, Barbara Dalibard, nouvelle