Pour Pékin, une politique de l'environnement, ça peut être très simple. Par exemple : les vieilles usines polluent ? Eh bien, fermons-les. Il fallait juste y penser. Le ministère de l'Industrie et de la Technologie a donc rendu publique, début août une liste de 2 087 usines pour lesquelles il exige un arrêt immédiat des activités polluantes et trop consommatrices d'énergie, sous menace de fermeture d'ici à la fin septembre. Le Premier ministre, Wen Jiabao, avait fait part de la détermination du gouvernement, alors qu'il se trouvait dans une usine de la province du Guangdong inscrite sur la liste dès le mois de mai. Lui qui n'a sans doute pas oublié les critiques à son encontre pendant le sommet de décembre 2009 à Copenhague, l'accusant d'avoir fait échouer un accord plus ambitieux, est passé à l'offensive en annonçant sa volonté de «mener d'une main de fer» la lutte contre le gaspillage énergétique. Les usines concernées sont réparties dans 18 secteurs de l'industrie, mais les menaces de fermeture concernent pour moitié des cimenteries et des papeteries réparties dans l'ensemble des provinces. Cette annonce surprise arrive à quelques mois du sommet de Cancún sur le climat et juste avant la rencontre intermédiaire de Pékin en octobre, pour laquelle le gouvernement se doit de prouver sa bonne volonté.
«Premier pas». La Chine, plus gros consommateur énergétique mondial et plus gros émetteur de gaz à effet de serre, s'est engagée à réduire son intensité