Triomphalement réélue le 1er juillet, Laurence Parisot s’était donnée pour mission, lors de l’université d’été du Medef qui s’est ouverte hier à Jouy-en-Josas, de guider ses ouailles dans la jungle de la mondialisation. Quoi de mieux, pour aborder cette «étrangeté du monde», comme l’indique le programme, qu’une très chic vidéoconférence avec des huiles patronales en multiplex de Washington, Riyad, Düsseldorf ou Pékin ? Mais l’université d’été du Medef, pour sa direction, est surtout l’occasion de galvaniser les troupes en portant haut les valeurs traditionnelles du patronat. Pas facile dans ce contexte de rentrée, entre crise économique, agitation sociale et secousses politiques. Petit tour d’horizon du moral des patrons.
La méthode coué pour sortir de la crise
«Ce qui m'a frappé et rassuré, c'est qu'aucun d'entre eux ne voit de scénario [de croissance, nldr] en W, avec une nouvelle récession très grave, a expliqué Laurence Parisot à la sortie de la vidéoconférence avec les grands patrons internationaux. Nous avons tous le sentiment que nous sommes en train de sortir de la crise, mais qu'il y a toujours de grandes incertitudes.» D'autant que les chefs d'entreprise ne se sont pas encore remis du choc de la crise. «Les commandes se sont redressées, mais pas à leur niveau de 2007. Et nous avons des incertitudes pour l'avenir», diagnostique Emmanuel Rossi, délégué général de la fédération Alizée Plasturgie. «La crise n'est pas finie